L’entraînement que j’ai animé ce matin montre la difficulté de respirer calmement. Sentir l’espace intérieur de l’abdomen sans précipitations est difficile.
A chaque fois, je ressens que ma voix est indispensable pour guider le débutant.
Une voix calme et répétitive permet de se laisser aller dans de nouvelles sensations de détente. Les sens sont au cœur de l’expérience. La réflexion intellectuelle qui analyse le mouvement bloque la découverte sensorielle. Le sens de l’audition en écoutant mon discours éveille peu à peu les sensations corporelles dans l’espace intérieur de l’abdomen.
La respiration naturelle apaisée se met en place dans l’espace de chacun. Chacun à sa façon.
Cette expérience permet de faire connaissance avec les possibilités du temps présent. Est-ce que ma respiration est ample ou rétrécie? Est-elle rapide ou calme et attentive? C’est cette attitude bienveillante avec soi même qui permet au système nerveux central parasympathique d’installer une ouverture dans le diaphragme - muscle principal de la respiration.
Cette ouverture permet peu à peu une respiration plus ample. Respirer est d’abord une affaire de relaxation des muscles de la respiration. A chaque entraînement, la rencontre avec sa propre respiration est différente. Cela permet de faire connaissance avec notre état d’être du moment et d’activer, par la détente, une respiration plus ample, plus calme, apaisante.
La respiration ne répond pas à des injonctions qui viennent de l’extérieur, mais elle répond à un état d’être intérieur favorisé par une ambiance extérieure rassurante. Pour moi maîtriser sa respiration dans un premier temps n’est pas profitable.
Il est nécessaire tout d’abord de faire connaissance avec son état intérieur du moment. Et alors commence une expérience subtile dans la confiance et le bien-être.
Respiration : réflexion sur les affections pulmonaires aigües.
Quel rôle la relaxation peut avoir?
Les affections respiratoires aiguës telles que les pneumonies ou les affections respiratoires à répétition soumettent les poumons à des stress répétitifs.
La toux irritante et douloureuse, l’inflammation sont des stress répétitifs qui entraînent une inhibition de la commande neurologique des muscles respiratoires qui ne peuvent plus continuer l’objectif de la mise en mouvements naturelle des tissus pulmonaires.
Cette inhibition de la commande neurologique va entraîner une immobilité et une atrophie des tissus pulmonaires.
Cette atrophie entraîne une dysharmonie de la fonction respiratoire.
Les tissus pulmonaires en résistance perdent leurs élasticité.
La solution :
La pratique de la relaxation ciblée sur les crispations des muscles responsables de la respiration ouvre peu à peu les spasmes dans les poumons et les bronches pour relancer les échanges gazeux et renouveler l'oxygène.